SEJOUR COPENHAGUE (juillet - août 2024)
Données historiques

La première mention de la ville date de 1252. Il s’agit en fait de quelques maisons derrière une barrière de pilotis. Strockolm fut fondée par Birger Jarl, régent de Suède, pour protéger le pays des invasions par la mer. Il fit construire une forteresse qui contrôlait le trafic maritime entre la mer Baltique et le lac. La ville se développe grâce à ses relations commerciales avec la Hanse, association des villes marchandes d’Europe du Nord. En 1289, Stockholm est la plus grande ville du royaume mais sa population est décimée par la peste noire en 1349.

Stockholm devient la capitale de la Suède en 1419. Elle fut le théâtre de plusieurs batailles. En 1471, Sten Sture le Vieil emporte la victoire face à Christian Ier, roi du Danemark mais, en 1520, Christian II, entre dans Stockholm. Il exige des suédois de le reconnaître en tant que roi et fit décapiter près de cent opposants issus de la noblesse. Ce bain de sang mit fin à l’union de Kalmar, traité qui réunissait les peuples scandinaves depuis 1397. Deux ans plus tard, en 1522, Gustave Ier Vasa libère Stockholm et la Suède de la domination danoise. Il devient roi, unifie et consolide le royaume de Suède, instaure une monarchie héréditaire et introduit la Réforme. Stockholm devient une ville européenne d’envergure. C’est une période de prospérité pour la capitale politique et économique de la Suède. Sous Gustave II Adolphe, de nombreux châteaux et palais sont construits.

La guerre de Trente Ans (1618 – 1648) oppose la Suède qui dirige une coalition protestante au Saint Empire romain germanique. Ce conflit ensanglanta le continent ce qui n’empêcha pas la Suède de se lancer dans une politique d’expansion. Son armée intervint dans plusieurs conflits afin d’acquérir la maîtrise de la Baltique. Pendant cette période, la Suède dirigée par Charles XI, un souverain absolu qui a muselé la noblesse, reste prospère grâce à un commerce actif.

La guerre du Nord (1700 – 1721) entraîne la destruction d’une partie de la cité et un ralentissement de sa croissance mais Stockholm conserve son rôle de capitale politique du pays.

En 1703, le jeune tsar Pierre le Grand conteste l’hégémonie suédoise sur la Baltique. En réponse, Charles XII commet l’erreur d’envahir la Russie et marche sur Moscou. La Suède y perdit son rang de grande puissance. En 1719, la noblesse impose un régime parlementaire. La liberté de la presse est proclamée. L’essor économique se poursuit jusqu’en 1742. La Suède subit un nouveau désastre militaire face à la Russie. Le pays sombre dans l’anarchie. En 1771, Gustave III, un érudit de Stockholm protecteur des arts et des sciences, prend le pouvoir grâce au soutien de l’armée et du peuple. En butte à l’hostilité de la noblesse, il est assassiné en 1792.

Pendant les guerres napoléoniennes, la Russie envahit la Finlande en quelques semaines. En Suède, le roi Gustave IV est renversé au profit de son oncle Charles XIII. Il accepte une constitution qui acte la séparation des pouvoirs. Sans enfant, c’est un maréchal de Napoléon, Jean-Baptiste-Jules Bernadotte, qui est nommé prince héritier. Il devient Charles XIV Jean et régna aussi sur la Norvège. Sous son règne, celui de son fils Oscar Ier et celui de son petit-fils Charles XV, le pays connut de nombreuses réformes ce qui dopa l’économie et modernisa l’agriculture. De nouvelles industries firent leur apparition. Stockholm devint un centre commercial et de services important. Des universités sont ouvertes attirant des intellectuels et des érudits. La ville se développe au-delà de ses limites originelles.

Le XXème siècle est marqué par plusieurs évènements majeurs : rupture avec la Norvège en 1905, adoption du suffrage universel, neutralité pendant la Première Guerre mondiale, avènement de la sociale-démocratie en 1932, neutralité en 1936 et pendant la Seconde Guerre mondiale.

La Suède est aujourd’hui une monarchie héréditaire et constitutionnelle à chambre unique, élue pour quatre ans. Le roi en exercice est Carl XVI Gustav depuis 1973. En 1995, elle adhère à l’Union Européenne. Au référendum d’adhésion à l’euro de 2003, le « non » l’emporta par 57% des voix. Après 44 ans de pouvoir incontesté, les sociaux-démocrates ont dû céder leur place à plusieurs reprises aux centristes et aux partis de droite. L’extrême droite progresse depuis 2010, date à laquelle elle fait son entrée au parlement. En 2022, la guerre en Ukraine, la question de la sécurité et les enjeux de l’immigration amène Ulf Kristersson au pouvoir à la tête d’une coalition entre Chrétiens-démocrates et Libéraux soutenue par le parti d’extrême droite.