CIRCUIT AU SRI LANKA (juillet - août 2012)

Données historiques
 
 
L’île était déjà peuplée d’hominidés il y a plus de 30.000 ans : chasseurs, cueilleurs. Ils découvrent la poterie, le travail du fer et la technique du brûlis pour cultiver les céréales.
L’histoire du Sri Lanka commence vraiment en 483 avant Jésus Christ. Le prince Vijaya et sa cour sont envoyés sur l’île en exil. Il prend rapidement le pouvoir sur les quelques tribus locales, apporte de nouvelles techniques agricoles et diffuse le brahmanisme. En 437 avant JC, Anuradhapura est fondée et sera la capitale du Sri Lanka pendant dix siècles.
Au IIIème siècle avant JC, le roi Dewanampiya Tissa et son peuple se convertissent au bouddhisme. C’est une période de grande prospérité dans la capitale. L’agriculture se développe grâce à l’irrigation.
Si les premiers colonisateurs sont cinghalais (du nord ouest de l’Inde), ils furent très vite suivis par les tamouls (du sud de l’INDE). Après des combats acharnés, cinghalais et tamouls vont régner sur la capitale à tour de rôle et ceci jusqu’au Xème siècle. Quelques grands rois marquèrent cette période : Dutugemunu qui embellit la capitale et Kassyapa qui fit construire un improbable palais au sommet d’un éperon rocheux. Le Sri Lanka est connu du monde romain dès le Ier siècle avant JC. Ils baptisent l’île Taprobane.
Au XIème siècle, les armées du royaume Chola d’Inde du sud envahissent l’île avant d’être repoussées en 1076 par le roi cinghalais Vijaya Bahu Ier. Il décide d’établir sa capitale plus au sud à Polonnaruwa. Au siècle suivant, la ville se développe considérablement sous le règne de Parakrama Bahu Ier puis décline dès le début du XIIIème siècle. L’alternance entre tamouls et cinghalais se poursuit jusqu’au XVIème siècle.
Les portugais sont les premiers à débarquer sur l’île en 1505. Elle est immédiatement baptisée Ceilao. Trois souverains se partagent alors l’île : le roi de Jaffna au nord, le roi de Kandy au centre et le roi de Kotte dans le sud-ouest. Lisbonne va profiter de ces divisions. Les portugais construisent des forts le long des côtes, évangélisent les populations quitte à employer la force et la destruction de temples préexistants. Ils feront du commerce (épices) jusqu’en 1639.
Seul le roi de Kandy résiste face aux portugais. Il fait appel aux hollandais qui débarquent en 1635. Les portugais quittent l’île rapidement laissant le champ libre aux hollandais qui construisent de nouveaux forts et des citadelles sur tout le littoral. Le royaume de Kandy est épargné mais à nouveau isolé.
Le traité d’Amiens de 1802 fait passer Ceylan aux mains des anglais. Le roi de Kandy est vaincu en 1815 et exilé à l’île Maurice. Comme dans leurs autres colonies, les anglais établissent leur domination, améliorent les moyens de transport et mettent en place un réseau de chemins de fer. A partir de 1880, les plantations de thé remplacent les caféiers décimés par la maladie. Cette période de prospérité s’accompagne de l’arrivée massive de travailleurs tamouls.
L’indépendance de Ceylan date de 1948. Elle a lieu sans heurts et sans violences. Ceylan, dotée d’une toute nouvelle république, devient membre du Commonwealth. Le parti conservateur (UNP) conduit par la famille Senanayake est au pouvoir jusqu’en 1956. Solomon Bandaranaike devient alors premier ministre à la tête d’un parti composé de marxistes et de bouddhistes. Il est assassiné en 1959. Sa veuve, Sirimavo Bandaranaike, le remplace et se lance dans une politique de réformes et de nationalisations. La famille Senanayake revient à la tête de l’état en 1965. En dépit de l’aide américaine, le pays s’enfonce dans la crise économique. Les élections de 1971 portent une nouvelle fois madame Bandaranaike au pouvoir. En 1972, Ceylan devient Sri Lanka. Plusieurs décisions sont jugées discriminatoires par les tamouls qui revendiquent un état indépendant dans le nord du pays. Les élections de 1977 donnent la victoire au conservateur JR Jayawardene qui accède au pouvoir. Une nouvelle constitution est adoptée en 1978. Le conflit entre les communautés cinghalaises et tamoules s’intensifie. La création du mouvement des Tigres tamouls en 1981 marquent le début d’une période trouble avec attentats, assassinats, émeutes raciales et représailles. Les affrontements font près de 3.000 morts chez les tamouls. En 1987, le Sri Lankafait appel à l’Inde. Les troupes indiennes interviennent dans le nord du pays avant de se retirer en 1990. En 1991, le premier ministre indien, Rajiv Gandhi, est assassiné par un garde du corps appartenant aux Tigres tamouls. En 1993, le président Ranasinghe Premadasa connaît le même sort lors d’un attentat attribué aux indépendantistes tamouls. L’Alliance Populaire de Chandrika Kumaratunga, fille de Solomon et Sirimavo Bandaranaike, est portée au pouvoir à la faveur des élections législatives de 1994. Elle même est élue à la présidence de la république quelques mois plus tard puis à nouveau en 1999. Elle entreprend sans succès des négociations avec les Tigres tamouls. Après la rupture des pourparlers début 1995, les combats reprennent. Un attentat suicide à Colombo fait 90 morts en janvier 1998. D’autres suivent. L'année 2001 marque le retour au pouvoir de l'UNP.
Le 26 décembre 2004, le raz de marée consécutif à un séisme dans le nord ouest de Sumatra atteint le Sri Lanka. L’île est touchée en deux temps : la côte est d’abord puis la côte ouest et sud-ouest avec le retour des vagues après qu’elles aient touché le sud de l’Inde. Le bilan est lourd avec plus de 30.000 morts, 100.000 habitations détruites et des paysages dévastés.
Le premier ministre Rajapakse est porté à la présidence de la république en 2005. Il est partisan d’une ligne dure à l’encontre des Tigres tamouls. Cette politique déclenche une vague d’attentats. En 2008, l’armée sri lankaise investit les territoires de l’est et du nord et déplace les populations. La guérilla tamoule s’effondre. Un an plus tard, la mort de Velupillai Prabhakaran, leader des Tigres tamouls, marque la fin d’un conflit qui aura duré plus de trente ans et fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
Depuis 2010, l’économie repart dynamisée par la reconstruction, le tourisme et des contrats signés avec des entreprises chinoises.