CIRCUITS ITALIE (avril 2015, août 2015)

Données historiques

   

Avant l'avènement de ROME, plusieurs cultures et civilisations occupent l'ITALIE. Elles sont pour la plupart indo-européennes. D'importantes colonies grecques telles que SYRACUSE, AGRIGENTE et SELINONTE s'implantent dans le sud à partir VIIIème siècle avant JC. Au centre, s'installent des peuples italiques proches des celtes. La civilisation étrusque occupe la plaine du PÔ. Il s'agit des Vénètes, des Ligures puis des Celtes qui occupent une région appelée Gaule cisalpine.

Sous la République romaine, la frontière nord de l'ITALIE n'inclut pas la Gaule cisalpine. Il faut attendre -42 pour que la limite nord de l'ITALIE s'arrête aux ALPES.

Romulus et Remus sont, selon la légende, les fondateurs de ROME au milieu du VIIIème siècle avant JC. ROME est d'abord gouvernée par des rois qui sont à l'origine d'une première phase d'expansion mais l'unification de la péninsule italienne a lieu à l'époque de la république. Ainsi, après la victoire de ROME sur CARTHAGE (première guerre punique), les principales îles de la MEDITERRANEE passent aux mains des romains. Les deuxièmes et troisième guerres puniques permettent à ROME d'étendre sa domination sur tout le pourtour méditerranéen. Au Ier siècle, les romains dominent tout le bassin méditerranéen. A la mort de Jules César (15 mars 44), la république sombre dans la guerre civile. La victoire d'Octave, le futur empereur Auguste, sur Marc Antoine et Cléopâtre marque la fin de la république qui devient un empire. Ce dernier est composé de l'ITALIE et des provinces romaines. Les empereurs romains intègrent de plus en plus de provinces à la civilisation romaine au point de faire perdre progressivement l'hégémonie de l'ITALIE sur les provinces. En mars 293, l'empire est divisé en deux pour une meilleure gouvernance. On distingue désormais l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient ou Empire byzantin. MILAN devient la capitale de l'Empire romain d'Occident.

En 313, Constantin met fin aux persécutions contre les chrétiens. Le christianisme se propage avant d'être élevé au rang de religion d'état en 380 sous le règne de l'empereur Théodose.

Au Vème siècle, RAVENNE, ville du nord-est de l'ITALIE devient la capitale de l'Empire romain d'Occident qui s'effondre suite à une longue série d'invasions barbares: Wisigoths, Huns, Ostrogoths, Vandales et Francs. En 476, Odoacre, patricien d'origine germanique, renonce au titre d'empereur et se fait proclamer roi d'ITALIE. C'est la fin de l'Empire romain d'Occident.

Le Moyen-Âge est marqué par des rivalités entre les villes du nord de l'ITALIE. Elles se développent. FLORENCE, GÊNES et VENISE créent chacune leur monnaie. Le florin, créé en 1252, s'impose en EUROPE. VENISE construit le plus grand arsenal au monde.

La Renaissance italienne commence en ITALIE centrale (TOSCANE). Après FLORENCE et SIENNE, elle conquiert VENISE puis ROME. Le rayonnement de l'ITALIE est important grâce aux oeuvres de Pétrarque, Castiglione, Machiavel, Michel-Ange, Raphaël et Léonard de Vinci. A cette époque, l'ITALIE est très morcelée avec de nombreux duchés et cités états qui se querellent. Les interventions de la FRANCE et de l'ESPAGNE, l'ingérence d'autres grands états européens (Autriche, principautés allemandes), les guerres incessantes du XVIème siècle conduisent au déclin des principautés italiennes aux XVII et XIXèmes siècles.

Malgré l'espoir suscité par la Révolution française et les guerres d'ITALIE d'une ITALIE unifiée, rien n'empêche la péninsule d'être à nouveau découpées en plusieurs états.

Après les guerres napoléoniennes, la Maison de SAVOIE espère agrandir le royaume de SARDAIGNE en chassant l'Empire Austro-hongrois du nord de l'ITALIE. Les trois guerres d'indépendance et l'alliance conclue avec la FRANCE qui occupe la LOMBARDIE permettent la défaite de l'AUTRICHE. Après l'armistice de VILLAFRANCA signé par Napoléon III, l'AUTRICHE conserve néanmoins la VENITIE. Par ailleurs, plusieurs petits états demandent l'annexion au royaume de SARDAIGNE. Ce dernier obtient l'accord de la FRANCE qui reçoit en échange la SAVOIE et le comté de NICE malgré de vives protestations. Le traité de TURIN signé entre Napoléon III et Victor-Emmanuel II entérine ces annexions. Parallèlement, le royaume de SARDAIGNE réussit à unifier une grande partie de la botte italienne à l'exclusion de ROME et de VENISE. Le royaume d'ITALIE est proclamé le 17 mars 1861. TURIN, sa capitale, est remplacée par FLORENCE à partir de 1865. Le royaume annexe VENISE en 1866 puis ROME en 1870 (les relations avec le Saint Siège resteront tendues jusqu'aux accords du Latran de 1929). ROME en devient la capitale en 1871.

Le nord se développe grâce à une industrie performante. Le sud reste agricole avec les latifundia (grandes exploitations, ouvriers agricoles sous payés) et les microfundia (petites propriétés destinées à la consommation familiale).

Au début de la Première guerre mondiale, l'ITALIE reste neutre avant de déclarer la guerre à l'AUTRICHE-HONGRIE en mai 1915. En 1917, la défaite russe permet à l'ALLEMAGNE d'amasser des troupes sur le front italien pour soutenir les forces autrichiennes. En 1918, la bataille du PIAVE tourne à l'avantage des autrichiens qui contraignent les italiens à reculer sur plus de cent kilomètres. Le 24 octobre 1918, l'offensive victorieuse à VITTORIO VENETO conduit à la capitulation de l'AUTRICHE-HONGRIE. Le traité de VERSAILLES rectifie les frontières en faveur de l'ITALIE mais cette dernière n'obtient pas tous les territoires revendiqués ce qui favorisera l'ascension de Mussolini.

Après la guerre, l'ITALIE traverse une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini et ses squadre arborant la chemise noire brisent les grèves et s'en prennent aux syndicats. A la suite de la marche sur ROME d'octobre 1922, Victor-Emmanuel III lui confie le gouvernement. Mussolini installe le fascisme dans tout le pays. L'opposition est muselée et ses dirigeants sont assassinés (député socialiste Matteotti). L'alliance militaire conclue avec l'ALLEMAGNE d'Hitler précipite l'entrée en guerre de l'ITALIE.

 

 

Mussolini déclare la guerre simultanément à l'ANGLETERRE et à la FRANCE le 10 juin 1940. Il doit lutter sur quatre fronts: en LYBIE, en AFRIQUE orientale, dans les BALKANS et en RUSSIE et, du fait d'un armement vétuste, il subit plusieurs défaites. Les italiens deviennent de plus en plus dépendants des allemands. Les allemands et les italiens abandonnent l'AFRIQUE après la bataille de EL ALAMEIN. En RUSSIE, l'armée italienne est mise en déroute.

Mussolini est renversé puis emprisonné sur ordre de Victor-Emmanuel III après le débarquement allié en SICILE le 10 juillet 1943. Le duce est délivré par les allemands le 12 septembre 1943. Les armées du Reich occupent l'ITALIE du nord. Le sud se bat aux cotés des alliés et s'oppose, dans le nord, à Mussolini qui est soutenu par les allemands. Le 28 avril 1945, Mussolini est arrêté puis exécuté alors qu'il tente de fuir vers la SUISSE.

Après le référendum de juin 1946, la république italienne est proclamée. La famille royale doit s'exiler. Bien que le nouveau régime connaisse de graves crises ministérielles, l'ITALIE connaît une période de prospérité: Fiat (700.000 automobiles vendues en 1955, 10 millions en 1960), Jeux Olympiques de 1960, Vespa (3.5 millions de scooters vendus entre 1945 et 1965).

Les années de plomb sont marquées par le terrorisme d'extrême gauche. Des réformes sociales telles que le divorce, l'avortement et le système des retraites sont adoptées. La corruption mine le pays. L'opération Mani pulite (mains propres) change la donne politique avec l'explosion des trois forces politiques (démocratie chrétienne, parti communiste et parti socialiste). C'est dans ce contexte que Silvio Berlusconi arrive au pouvoir. Lâché par ses alliés de la Ligue du Nord, il revient au pouvoir en 2001 après une écrasante victoire électorale puis en 2008. En 2006, la gauche de Romano Prodi revient au pouvoir. Après la démission de Berlusconi (en novembre 2011), un gouvernement technique est formé et dirigé par l'économiste Mario Monti. Il démissionne en décembre 2012 et se présente aux élections à la tête de la formation Avec Monti pour l'ITALIE. En avril 2013, il est battu par Enrico Letta à la tête d'une grande coalition dirigée par le parti démocrate. Il doit démissionner en février 2014 après un vote de défiance de la direction du parti démocrate. Matteo Renzi, à l'origine de ce vote, lui succède.