CIRCUIT EN CRETE (juillet - août 2017)

Données historiques
 
De toutes les îles de la mer Egée, c'est la Crète qui a commencé à se peupler en premier 6 à 7 000 ans avant notre ère.
La civilisation minœnne s'est développée à partir des sites de Knossos dans le nord et de Phaistos dans le sud à partir de 2000 avant JC. Cette période dite proto-palatiale est caractérisée par la construction de palais sans fortifications organisés autour d'une vaste cours avec à proximité une ville ou un village. Vers 1700 avant JC, les premiers palais sont détruits très probablement par un séisme. Ils sont reconstruits (période néo-palatiale). L'écriture fait son apparition vers 1600 avant JC. Elle est utilisée à des fins administratives. Les crétois établissent des comptoirs en dehors de la Crète. Cette brillante civilisation disparaît brutalement vers 1450 avant JC suite à une éruption volcanique et une invasion par les mycéniens. Les palais sont progressivement abandonnés (période post-palatiale).
Les mycéniens sont à leur tour chassés par les doriens vers 1100 avant JC. La Crète vit alors une période de destruction en raison d'une lutte incessante entre cités rivales.
Les romains prennent possession de la Crète entre 69 et 67 avant JC. L'île connaît une période de paix. La Crète fait partie de la Cyrénaïque, province d'Afrique du nord avant de devenir une province à part entière. A la chute de Rome, la Crête est intégrée à l'empire byzantin. Les sarrasins s'emparent de l'île et l'occupent de 824 à 961. Les byzantins reviennent avec des troupes conduites par Nikophoros Phokas, futur empereur byzantin. La bataille d'Héraklion se solde par la mort de 40 000 arabes et le siège de la ville tourne au massacre. La Crête connait une nouvelle période de paix pendant 250 ans.
Lors de la quatrième croisade (1204), Constantinople est pillée. L'empire d'Orient est dépecé. Boniface de Montferrat, un des chefs de guerre, vend la CRETE au doge vénitien Dandolo. Venise acquiert progressivement un empire. Les familles byzantines installées ici depuis la fin du Xème siècle ne voient pas d'un bon oeil l'arrivée des vénitiens. Des révoltes sporadiques éclatent. Elles sont réprimés dans le sang. Les vénitiens finissent par s'intégrer.
En 1538, le pirate Hayredin Barberousse débarque brièvement en Crète y semant la terreur. Après la conquête de Chypre en 1570, les ottomans envahissent la Crète. Les villes assiégées tombent une à une mais Candie (Héraklion) résiste au siège de la cité pendant 21 ans. C'est le plus long siège de l'histoire. Les vénitiens échouent dans leur tentative de reconquête de l'île. Les révoltes successives des crétois connaissent le même échec. Celle de 1770 conduite par Daskaloyannis opposent 2 000 révoltés à 15 000 ottomans. Le chef des insurgés est écorché vif à Héraklion. Un nouveau soulèvement éclate en 1866. Dans l'indifférence des puissances européennes, les crétois subissent plusieurs revers. A Arkadi, près de 900 crétois hommes, femmes et enfants décèdent dans l'explosion d'une poudrière. Les crétois obtiennent quelques privilèges mais la conférence de Paris de 1869 à laquelle ne participe pas la Grèce, élude la question crétoise. L'autonomie n'est acquise qu'en 1898. La Grèce envoie rapidement des forces en Crète, en Epire et en Macédoine mais faute de soutien des gouvernements des grandes puissances, cette intervention est un échec. En août 1898, les turcs tuent à Héraklion de nombreux crétois mais aussi une vingtaine d'anglais parmi lesquels le vice-consul représentant la Grande-Bretagne. Peu de temps après les turcs doivent abandonner la Crète même s'ils en gardent la souveraineté. La Grèce doit verser quatre millions de livres à la Turquie avant de nommer un haut commissaire en la personne du prince Georges, fils de roi de Grèce.

Prince Georges

En 1905, Elefthérios Venizélos, un anti-royaliste, qui a été écarté du gouvernement autonome formé autour du prince George, provoque une révolte à Thénisos où il met en place un gouvernement provisoire. Le prince Georges doit céder la place. En 1910, Venizélos devient Premier ministre de la Grèce. En secret, il s'allie aux serbes et aux bulgares contre les turcs. La Première guerre balkanique (1912 - 1913) permet à la Grèce de récupérer la Crète qui devient définitivement grecque le 1er décembre 1913. 32 000 turcs et musulmans crétois quittent l'île alors que 34 000 réfugiés grecs d'Asie mineure s'y installent.
Pendant la Seconde guerre mondiale, Goering déclenche en 1941 l'opération Merkur. 17 000 soldats sont parachutés en Crète où se sont repliées les forces alliées (britanniques, australiens et néo-zélandais). Malgré les pertes allemandes, ordre est donné aux alliés de quitter la Crète et de débarquer sur les côtes égyptiennes. Les crétois entrent en résistance contre les forces nazies. De nombreux villages sont incendiés en représailles. Les allemands restent en Crète et finissent par se rendre aux anglais le 12 mai 1945.
Après la guerre, la Crète retrouve la paix et se développe. Son histoire suit désormais le cours de celle de la Grèce.