CIRCUIT EN GRECE (juillet - août 2009 / juillet - août 2017)

Données historiques
 
Les premiers habitants se seraient installés en Grèce il y a 40.000 ans. Les premiers villages datent du Néolithique (6.000 - 3.000 avant Jésus Christ). Au début de l'âge de bronze (3.000 - 1.200 avant JC), deux civilisations se développent l'une dans les îles, l'autre en Crète. Les achéens venus du nord s'installent en Grèce vers 2.000 avant JC. Entre 2.000 et 1.500 avant JC, la Crète minoenne domine en mer Egée (architecture palatiale de Cnossos, Phaistos ou Malia).
La civilisation mycénienne (1.700 - 1.100 avant JC) se développe à la suite de l'effondrement de l'empire crétois et atteint son apogée entre les XIV et XIIème siècle avant JC. Les principales cités sont Mycène, Tarinth et Pylos. Les invasions doriennes (XIIème siècle) provoquent le déclin de cette civilisation et marquent le début d'une longue période trouble.
Le culte de Zeus se développe ainsi que les cultes d'autres divinités venues d'Asie (Aphrodite et Apollon). De nouvelles cités se développent comme Athènes, Sparte et Corinthe. L'écriture syllabique originaire de Crète, qui avait supplanté l'écriture hiéroglyphique, est à son tour replacée par un alphabet emprunté aux phéniciens. Entre le XIème et le VIIIème siècle, les grecs colonisent les Cyclades et l'Asie Mineure. Entre le VIIIème et VIème siècle, la colonisation se poursuit autour de la Méditerranée et la mer Noire. Les jeux olympiques sont institués en 770. Thalès et Pythagore font progresser les connaissances scientifiques. La démocratie naît en Attique (région d'Athènes) alors que beaucoup de cités connaissent la tyrannie. Elle est dirigée par des stratèges élus qui rendent des comptes mais les femmes, les métèques et les esclaves ne participent pas à la vie politique de la cité. Entre 490 et 479, les rois perses attaquent les cités grecques divisées mais sont stoppés à Marathon, Salamine puis Platées. Après ces guerres, certaines cités se placent sous la protection d'Athènes. Elles financent la vie démocratique athénienne. La civilisation grecque connaît son apogée au Vème siècle (siècle de Périclès). L'Acropole est construite. De grands théâtres sont bâtis dans lesquels on joue les tragédies d'Eschyle, de Sophocle ou d'Euripide ou les comédies d'Aristophane. Les philosophes Socrate, Platon, Aristote ou Epicure multiplient les ouvrages et les écrits. Les rivalités entrent cités conduisent à la guerre du Péloponèse (431 - 404 avant JC) qui oppose Athènes à Sparte. Les spartes battent les athéniens mais les deux cités en ressortent très affaiblies. En 371, Sparte est battue à Leuctres par les thébains qui établit son hégémonie sur la Grèce continentale. En 339, les macédoniens battent les athéniens et les thébains et la Grèce passe aux mains du roi Philippe II de Macédoine. Son fils, Alexandre le Grand (né à Pella en 356) réunit les cités états et étend don empire largement au delà de la Grèce. A sa mort, ses successeurs se partagent l'empire.
La Grèce est conquise par la puissance romaine qui annexe la Macédoine et la Grèce en 146. Corinthes est détruite. Athènes tombe en 86 et est pillée mais les romains diffusent largement la culture hellénique dans les pays dont ils font la conquête. Devant les difficultés grandissantes de l'empire romain, le pouvoir s'installe à Byzance que Constantin baptise Constantinople. La mort de Théodose en 395 est à l'origine du partage de l'empire. L'empire romain d'orient se maintient jusqu'au milieu du XIème siècle avec la perte de l'Italie du sud, les attaques répétées des ottomans aux frontières et la crise religieuse qui conduit à la séparation des églises chrétiennes d'Orient et d'Ooccident. En 1204, Constantinople est pillée par les croisés.
La Grèce est partagée entre le royaume de Thessalonique, le duché d'Athènes et le despotat du Péloponnèse dont s'emparent les francs. Les îles deviennent possessions italiennes, vénitiennes et génoises. Les byzantins conservent pour un temps le despotat d'Epire et les empires de Trebizon et de Nicée. L'empereur Michel VIII Paléologue reprend Constantinople mais l'empire se réduit à la capitale qui tombe aux mains des ottomans en 1453.
La Grèce intègre l'empire turc avec la prise du Péloponnèse en 1715. Cette domination durera jusqu'en 1821, année du soulèvement qui conduira à l'indépendance nationale d'une partie de la Grèce (Péloponnèse, Attique et Béotie) en 1830. Le pays est d'abord dirigé par Capodistria désigné par les russes en 1827. Il est assassiné en 1831 et remplacé par Othon Ier de Bavière qui devient très rapidement très impopulaire. Il est chassé en 1862. Le prince Georges Ier du Danemark, soutenu par les anglais devient roi de Grèce. Les premiers ministres Trikoupis puis Vénizélos font de la Grèce un état moderne auquel ils rattachent les Iles Ionniennes, la Thessalie et une partie de l'Epire. Le pays se dote d'une nouvelle constitution en 1911. Les guerres balkaniques (1912 - 1913) permettent à la Grèce de récupérer le reste de l'Epire et la Crète autonome depuis 1898. La Grèce entre en guerre aux cotés de l'Entente. Entre 1921 et 1922, l'armée grecque tente une expédition en Asie Mineure avant d'être battue par les forces de Kemal Atatürk : 1.500.000 grecs doivent quitter la Turquie. La Grèce perd Smyrne et la Thrace orientale. La république est proclamée en 1924 mais la Grèce connaît une succession de coups d'état militaires. La monarchie est rétablie en 1935 et le roi Georges II, en exil, rentre au pays. L'instabilité politique conduit le dictateur Métaxas au pouvoir l'année suivante. L'agression italienne d'octobre 1940 est un échec mais la Grèce doit capituler en avril 1941 face à la Wehrmacht qui occupera le pays jusqu'en octobre 1944. De nombreux juifs sont déportés. Dès la fin du conflit, une guerre civile (1946 - 1949) éclate entre les résistants communistes et les forces gouvernementales royalistes. Les communistes sont finalement chassés du pays.
Le pays est gouverné par la droite de Karamanlis de 1955 à 1963 puis par le centre gauche de Georges Papandréou (1963 - 1967). A la suite d'un coup d'état, les colonels prennent le pouvoir et instaurent une dictature. Ils resteront en place jusqu'en 1974 pratiquant la torture et la déportation et réprimant durement toutes les manifestations. La crise avec la Turquie qui s'empare du nord de Chypre provoque la chute du régime des colonels. Karamanlis est rappelé et la république restaurée. La Grèce entre dans la Communauté Européenne en 1981. Le pays est gouverné par le parti socialiste d'Andrés Papandréou de 1981 à 1989. C'est une période difficile : inflation (16.5 % en 1987), plan d'austérité, vague de grèves, scandales politico-financiers. La droite de Constantinos Mitsotakis remporte les élections de 1989 et 1990 mais le parti socialiste revient au pouvoir dès 1993. Andréas Papandréou redevient 1er ministre jusqu'à sa démission en 1996. Il est remplacé par Kostas Simitis. Il applique une politique pro-européenne et est favorable au réchauffement des relations avec la Turquie.
Ayant officiellement satisfait aux critères de convergence du traité de Maastricht, la Grèce adopte l'euro début 2002. Dès 2004, des experts ont révélé que la Grèce transgressait les règles du pacte de stabilité: déficit record (7.9 % du PIB), dette au delà des 100 % du PIB. Plusieurs causes expliquent cette situation économique catastrophique: crise internationale, économie souterraine, économie peu performante, faiblesse des exportations, effectif des fonctionnaires (800 000 recensés en 2010), fraude et évasion fiscale, corruption.
Les JO d'Athènes ont lieu en 2004.
La Nouvelle Démocratie de Kostas Karamanlis remporte les élections de 2004 et celles de 2007. L'été 2007 est marqué par une vague d'incendies exceptionnels : 65 morts, 350.000 hectares dévastés dont des terres agricoles (4 millions d'oliviers), des sites Natura 2000 et des lieux comme Olympie, les monts Taygète et Parnomas (nord de Sparte).
En 2009, Georges Papandréou (parti socialiste) devient Premier ministre.
Fin 2009, les chiffres de l'économie sont publiés. La dette publique atteint 120% de la richesse nationale et le déficit du PIB s'élève à 12.7%. Début 2010, Papandréou annonce un plan de rigueur mais la Grèce ne peut plus se financer. Malgré l'hostilité de l'Allemagne, un plan de sauvetage de la Grèce est lancé avec un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans. En contrepartie, la Grèce doit réduire ses dépenses de 4.8 milliards d'euros en 2010 puis 30 milliards de 2011 à 2013. UE, FMI et BCE s'assurent de la mise en place effective des mesures annoncées par le gouvernement grec. Le pays est à genoux: réforme des retraites, baisses des salaires, hausse de la fiscalité et de la TVA, suppression d'avantages fiscaux, privatisation. Au printemps 2011, le déficit budgétaire s'est encore creusé. De nouvelles aides sont octroyées. Malgré l'occupation de la place du parlement par le mouvement des indignés en mai 2011 et les émeutes qui éclatent à Atheèes, de nouvelles mesures d'austérité sont votées: abaissement du seuil d'imposition, augmentation des taxes, baisse des salaires et des retraites. A l'automne, les chiffres de l'économie ne sont pas bons. De nouvelles mesures sont demandées mais en octobre, l'Union Européenne se rend compte que cette stratégie n'était pas la bonne car elle appauvrissait durablement la Grèce et mettait en péril toute la zone euros. L'Europe finit par accepter un défaut de paiement partiel soit 50% de la dette. En octobre 2011, Papandréou démissionne.
Aux élections de 2012, le Pasok n'arrive qu'en troisième position derrière la Nouvelle Démocratie et l'alliance Syriza. Le mouvement d'extrême droite Aube Dorée entre au parlement. En l'absence de coalition, le peuple est une nouvelle fois appelé aux urnes dès la mi-juin. Syriza et la Nouvelle Démocratie gagnent chacun 10% de voix. Un accord est passé entre la Nouvelle Démocratie et le Pasok, Antonis Samaras forme un gouvernement qui tient jusqu'à fin 2014.
En 2012, la situation est toujours aussi catastrophique dans un contexte de récession important. Les réformes structurelles exigées tardent à venir. En juin 2012, un nouveau plan d'économie de près de 12 milliards d'euros est imposée à l'état grec: nouvelle baisse des salaires et des retraites, coupe dans le système de santé. Le chômage stagne autour de 25% (50% en 2016 pour les moins de 25 ans).
Début 2015, Syriza est élu sur un programme de refus de l'austérité. Alexis Tsipras devient Premier ministre. Il doit entériner un troisième plan d'aide avec en contrepartie de nouvelles mesures d'austérité (augmentation des taxes et des cotisations, baisse des retraites), de libéralisation de l'économie et de privatisation. La division de Syriza conduit à démissionner en août 2015. Il remporte les élections qui suivent.
Malgré toutes les mesures d'austérité, la dette reste abyssale et atteint 18.5% du PIB en 2016. Sa réduction est reportée à 2018.