CIRCUIT CUBA (août 2014)

Données historiques
   
Avant la conquête espagnole, l’île est peuplée des amérindiens Taïnos et Siboneys.
Le 28 octobre 1492, Christophe Colomb, parti d’Espagne à la tête d’une flotte de trois caravelles (La Santa Maria, la Nina et la Pinta) découvre CUBA croyant être arrivé à CATHAY (CHINE).
En 1510, Diego Velázquez et Herman Cortès débarquent sur l’île et en commence la conquête à la tête d’une troupe d’environ 300 hommes. L’année suivante, ils fondent ASUNCION DE BARACOA, première ville cubaine. L’insurrection conduite par le chef Hatuey est un échec. Les premiers navires transportant des esclaves africains arrivent tandis que les espagnols commencent à massacrer les indiens.
En novembre 1519, la ville de LA HAVANE est fondée. Elle se développe rapidement et devient le point de passage obligé des navires espagnols en route vers leurs colonies. En 1607, elle devient la capitale de l’île.
Le début du XIXème siècle est marqué par plusieurs tentatives d’émancipation de la tutelle espagnole avec les manifestations de 1809 et le soulèvement des esclaves en 1812. Le décret d’abolition de l’esclavage signé en 1817 par l’ANGLETERRE et l’ESPAGNE ne change rien à CUBA. La traite des noirs s’intensifie. Entre 1774 et 1840, 430.000 africains sont envoyés à CUBA. Ils participent malgré eux à la prospérité de la riche société cubaine. Dans les années 1860, le cours du sucre s’effondre ce qui ruine l’économie cubaine. En octobre 1860, débute la première guerre d’indépendance menée par des esclaves affranchis et des fugitifs qui se baptisent les mambis. Dix années plus tard, les derniers combattants déposent les armes.
En 1880, l’esclavage est aboli mais il faut attendre six ans avant que cette décision soit suivie des faits.
En 1895, éclate la deuxième guerre d’indépendance conduite par trois figures cubaines : Antonio Maceo, José Marti et Maximo Gomez. Cette deuxième guerre se serait elle aussi soldée par un échec sans l’intervention des ETATS UNIS. Le 25 février 1898, l’explosion d’un vaisseau américain dans la baie de LA HAVANE sert de prétexte à une entrée en guerre en avril 1898. Les espagnols sont défaits en seulement deux mois. Le Traité de PARIS du 10 décembre 1898 transfert CUBA des mains des espagnols vers celles des américains. Ces derniers occuperont l’île pendant quatre années : la première réunion de l’Assemblée constituante est présidée par un américain, l’amendement Platt (aboli en 1934) autorise des interventions militaires à CUBA, GUANTANAMO devient territoire américain. L’année 1904 est marquée par les premières élections législatives. La présence américaine n’est désormais plus autant marquée même si de riches américains s’installent à CUBA pour échapper à la prohibition et pour profiter du climat cubain, des casinos et de la prostitution. Jusqu’à la révolution de Fidel Castro, il règne une grande instabilité politique : dirigeants corrompus parfois en fuite, coups d’état, fraudes électorales, liens étroits entre le pouvoir et la mafia américaine qui a finalement la main mise sur LA HAVANE.

En 1953, Fidel CASTRO, jeune avocat, attaque une caserne militaire pour se procurer des armes destinées à renverser le régime en place. C’est un échec et Castro est arrêté. Il assurera sa propre défense avec un discours très politique qui marquera profondément les cubains. Il est néanmoins condamné à quinze ans de prison. Amnistié au bout de deux ans, il s’enfuit au Mexique avec son frère Raul. Là, ils rencontrent Ernesto Guevara, jeune médecin surnommé « che ».

Ensembles, ils préparent un débarquement sur les côtes cubaines. A bord du Granma, un commando de 82 hommes débarque sur les plages de LAS COLORADAS à l’est de CUBA. Ils sont contraints de se réfugier dans la sierra MAESTRA au-dessus de SANTIAGO. Là, ils s’organisent peu à peu, fondent l’Armée rebelle puis le journal Cubano libre et créent Radio rebelde.
A l'automne 1958, l'armée du président Batista essuie plusieurs échecs devant les forces conduites par les frères Castro, Che Guevara et Camilo Cienfuegos. SANTA CLARA tombe le 31 décembre 1958 et Batista s'enfuie. SANTIAGO est prise dès le lendemain. Fidel Castro y fait son premier discours national. Il est accueilli en héro à LA HAVANE. Les ETATS UNIS reconnaissent le nouveau gouvernement dès le 7 janvier. Entre 1959 et 1960, Fidel Castro, qui s'est autoproclamé Premier ministre, prend immédiatement une série de mesures: confiscation des industries étrangères, nationalisations (plantations, industries, raffineries, systèmes de communication), augmentation des salaires, diminution des prix, expropriation des grands propriétaires terriens et redistribution des terres aux paysans, réforme de l'éducation (laïcité et campagne d'alphabétisation) et de la santé (gratuité des soins).
A partir d'octobre 1960, les ETATS UNIS décrètent un embargo commercial qui devient total à partir d'avril 1961 puis rompent leurs relations diplomatiques avec CUBA. Les bombardiers américains entrent en action le 17 avril 1961 pendant qu’environ 1400 combattants anticastristes, entraînés par la CIA et les marines, débarquent dans la BAIE DES COCHONS. L’aviation cubaine (huit appareils), l’artillerie et plus de 20.000 hommes conduits par Fidel CASTRO qui avait été informé de l’invasion, repoussent les mercenaires qui sont défaits en seulement 48 heures. Le 25 avril 1961, Castro proclame le caractère « socialiste » de la révolution et fait de l’URSS son meilleur allié.
En octobre 1962, le président russe Nikita KHROUCHTCHEV, en représailles au déploiement de missiles américains en TURQUIE fait installer à CUBA des rampes de lancement de missiles à moyenne portée. C’est le début d’une crise majeure qui a bien failli conduire les deux blocs à la guerre. John Ford Kennedy fait mettre en place un blocus naval jusqu’au démantèlement complet des installations russes à CUBA le 21 novembre 1962. A la suite de cette crise, une ligne téléphonique spéciale (le « téléphone rouge ») est mise en place entre la Maison Blanche et le Kremlin.
A partir des années 1960, la révolution se radicalise avec une police forte qui contrôle la population. On assiste à un exode massif de cubains qui s’installent en FLORIDE. Les nationalisations continuent (commerce et services privés). Le rapprochement avec MOSCOU se poursuit et l’économie cubaine est largement soutenue par les russes : développement de l’infrastructure routière, construction de logements, campagnes d’alphabétisation, formation de médecins. Sur la scène internationale, CUBA joue un rôle de plus en plus important et devient le symbole de la lutte contre l’hégémonie américaine.
Le Che est arrêté en BOLIVIE en 1967 puis exécuté sur ordre de la CIA.
En 1976, Fidel Castro devient le chef d’état de la République socialiste de CUBA.
La situation change à partir des années 1980 : économie qui s’essouffle, accroissement de la dette, productivité en baisse, mauvaises récoltes, violation des droits de l’homme, exil de nombreux cubains, propagande anticastriste aux USA, corruption. La disparition brutale de l’URSS à la fin des années 1980 est lourde de conséquences pour CUBA qui perd un allié politique et économique. Les USA maintiennent leur embargo. Très vite, tout vient à manquer (nourriture, médicaments, électricité). Un marché parallèle se développe. On assiste à une montée de la délinquance et de la prostitution.
A partir de 1995, on enregistre les premiers signes d’une reprise économique. Le tourisme fournit des devises et le pouvoir accepte, dans une certaine mesure, des ouvertures vers une économie de marché comme la libération de différentes professions et l’appel de capitaux étrangers. Les autorités durcissent la législation avec deux priorités : la lutte contre les « conduites sociales négatives » et la lutte contre la délinquance. En 2003, des journalistes et des intellectuels accusés de dissidence sont arrêtés puis emprisonnés.
En 2004, G W Bush restreint les envois d’argent à CUBA et les déplacements des américains d’origine cubaine deviennent plus difficiles. A CUBA, on crée le peso convertible qui remplace le dollar. Il sera finalement indexé sur le dollar à partir de 2011.
En 2005, CUBA se rapproche du VENEZUELA d’H Chavez.
En 2006, Fidel Castro qui doit subir plusieurs interventions chirurgicales cède sa place à son frère Raùl. Ce dernier est officiellement élu chef de l’état en février 2008. Il annonce des réformes (réformes administratives, gestion gouvernementale plus efficace, débat, priorité accordée aux besoins de base) mais les changements tardent à venir tout particulièrement ceux qui concernent les droits civils et politiques. En 2010, la mort d’Orlando Zapata, prisonnier politique qui avait entamé une grève de la faim, émeut l’opinion internationale et stoppe le dialogue avec les états occidentaux. Au printemps 2010, la manifestation quotidienne des femmes et proches des opposants arrêtés est réprimée par la police.
Raùl Castro poursuit la libéralisation commencée fin 1195 : salons de coiffure et d’esthétique, puis chambres d’hôtes, restaurants, marché des ordinateurs et des téléphones portables, voyages, distribution des terres mais de graves problèmes persistent : hausse des charges et des prix, baisse du cours des matières premières.
Il inaugure un édifice religieux ce qui permet le réchauffement des relations avec l’EUROPE. CUBA sort progressivement de son isolement. Le pouvoir tisse des liens avec certains pays d’AMERIQUE LATINE (gouvernements de gauche et centre gauche) et des relations commerciales avec la CHINE. Sans lever l’embargo, B Obama allège certaines des sanctions économiques qui concernent les voyages et les transferts d’argent vers CUBA.