SEJOUR BRUXELLES (août 2020)
Données historiques
 
Le site où s'étend aujourd'hui BRUXELLES est occupé depuis très longtemps comme en attestent les mégalithes, les dolmens, les pierres levées, les vestiges de villas romaines ou ceux révélant une activité portuaire le long de la rivière SENNE.
La première mention de la ville apparait au VIIème siècle. Une chronique indique qu'un évêque est décédé à Brosella en 695. En 979, Charles de Basse-Lotharingie installe le siège de son duché sur l'île SAINT GERY dont les contours sont dessiné par la SENNE. Cette date constitue aujourd'hui la date de la naissance de BRUXELLES.
Au Moyen-Âge, la ville se développe sur trois sites : rives de la SENNE sur les lieux où ont été trouvés les vestiges du port romain et deux collines voisines. Un quartier commerçant et artisanal s'installe autour d'une église dédiée à Saint Géry. Sur la colline du MONT FROID, est construit le château fort des Louvain, futurs ducs de Brabant. Au XIIème siècle, des moulins s'installent le long de la SENNE. Des marais sont asséchés sur le lieu de la future GRAND PLACE occupée alors par un marché. Au début du XIIIème siècle, la ville se fortifie avec un rempart qui s'étend sur quatre kilomètres de long. En 1229, une charte signée du duc de Brabant garantit à la cité une certaine autonomie. Elle compte alors entre 5 et 10 000 habitants. La ville prospère grace à l'industrie de la draperie. La longueur du rempart est doublé.
Au XVème siècle, les ducs de BOURGOGNE prennent le pouvoir suite à des héritages ou des cessions. Ils règnent sur les PAYS-BAS du nord et du sud incluant les FLANDRES et le BRABANT. BRUXELLES devient leur capitale. La ville est embellie et s'agrandit. L'hôtel de ville est construit entre 1401 et 1455. En 1488, BRUXELLES connaît une guerre civile et l'année suivante, une épidémie de peste.
En 1507, Marguerite de BOURGOGNE, princesse de BOURGOGNE née à BRUXELLES et titrée Marguerite d'AUTRICHE, est nommée gouvernante des PAYS-BAS. Elle élève le futur empereur Charles Quint. Sous son règne, la population de la ville atteint progressivement 45 000 habitants. Un canal reliant WILLEBROECK avec le port d'ANVERS est creusé. Achevé en 1561, il permet de faciliter les échanges commerciaux. A l'aube des guerres de Religion, un conflit oppose la noblesse des PAYS-BAS et les Etats Généraux d'un côté et le roi d'ESPAGNE Philippe II de l'autre côté. Les premiers accusent le second de ne pas respecter les libertés qui avaient été concédées au fil des siècles par les ducs de BRABANT puis de BOURGOGNE. Par ailleurs, Philippe II s'oppose à l'expansion du protestantisme. L'exécution à BRUXELLES des comtes d'Egmont et de Hornes, chefs de l'opposition, déclenche un soulèvement qui s'étend à tous les PAYS-BAS jusqu'au nord de la HOLLANDE. Cet épisode est appelée guerre de Quatre-Vingts Ans. BRUXELLES devient une ville dominée par les protestants et subit un siège d'un an. La victoire des espagnols marque le début de la Contre-Réforme catholique avec de nombreux édifices religieux de style baroque.
Au XVIIème siècle, la ville devient la capitale de l'industrie de la dentelle.
En 1695, durant la guerre de Neuf-Ans, les armées de Louis XIV font le siège de BRUXELLES et en bombarde le centre. Seul d'hôtel de ville échappe au désastre mais le centre-ville doit être entièrement reconstruit. La ville sera à nouveau bombardée, cette fois par Louis XV en janvier - février 1746 pendant la guerre de Succession d'AUTRICHE. Suite au Traité d'UTRECHT de 1713, le roi d'ESPAGNE, de la branche espagnole des Habsbourg et descendant de Charles Quint, transfère la BELGIQUE aux Habsbourg à condition que l'empereur d'AUTRICHE prête serment de respecter les libertés locales. Jospeh II qui tente des réformes finit par provoquer un soulèvement à BRUXELLES. C'est la Révolution brabançonne de 1789 - 1790. Les troupes autrichiennes sont défaites en plusieurs endroits.
Jusqu'en 1790, la ville était le siège du Conseil d'Etat, gouvernement de la BELGIQUE (provinces des PAYS-BAS du sud) et des Etats Généraux qui jouaient le rôle de Parlement. Plusieurs conflits entre ces deux pouvoirs conduisent les Etats Généraux à se réunir à BRUXELLES le 7 janvier 1790. Ils proclament l'indépendance des Etats belges unis après la défaite de l'armée autrichiuenne à la Bataille de TURNHOUT. Cette indépendance est de courte durée en raison d'un retour offensif des forces autrichiennes. La "Ligue du bien public" est fondée et annonce déjà le soulèvement de 1830. La Révolution française chasse les autrichiens mais annexe la BELGIQUE. BRUXELLES devient un chef-lieu de département français avant que Napoléon ne l'abondonne aux PAYS-BAS. Jusqu'en 1830, BRUXELLES et LA HAYE se partagent le rôle de capitale.
En 1830, des dissensions économiques, linguistiques et politiques entre belges et hollandais provoquent un soulèvement à BRUXELLES qui gagne tout le pays. Une armée de volontaires et de déserteurs de l'armée des PAYS-BAS tient en échec l'armée hollandaise. Au cours des "journées de septembre", des barricades sont érigées à BRUXELLES et des combats sanglants conduisent à une retraite hollandaise. Bien que l'ennemi soit encore retranché à ANVERS et bombarde la ville, un gouvernement s'installe et édicte une constitution. En 1831, l'armée hollandaise est battue par la jeune armée belge à la Bataille de LOUVAIN. La victoire est due à l'arrivée de volontaires belges du LIMBOURG et à la menace que présente une armée française entrée en BELGIQUE. Le roi de HOLLANDE doit accepter la reddition à ANVERS. Des hostilités larvées perdurent jusqu'au Traité des XXIV articles de 1839. La BELGIQUE cède la moitié de la province du LUXEMBOURG qui devient le Grand-Duché de LUXEMBOURG. L'indépendance de la BELGIQUE est garantie par la FRANCE, l'ANGLETERRE et la PRUSSE. Sa capitale est BRUXELLES. Commence alors la révolution industrielle et financière belge. En mai 1835, le premier chemin de fer est mis en service. La population de BRUXELLES passe de 80 000 à plus de 625 000 habitant au XIXème siècle. Des édifices imposants sont construits : Bourse de BRUXELLES, Palais de justice, église royale Sainte Marie. Le voûtement de la Senne est décidé. Des boulevards bordés d'immeubles sont tracés. BRUXELLES acquiert un statut de place financière. Au XXème siècle, le secteur tertiaire se développe. On organise les transports : jonction ferroviaire entres les gares du NORD et du MIDI, voies automobiles, installations portuaires, modernisation de l'aéroport. En 1958, BRUXELLES accueille l'Exposition universelle (Atomium) puis les institutions européennes. Il s'ensuit une nouvelle explosion urbanistique. En 1967, l'OTAN établit son siège à BRUXELLES. Au début du XXIème siècle, la ville compte plus d'un million cent mille habitants et se dote d'un métro et d'un réseau de tramways.