Rocamadour
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- Accrochée à une falaise dominant la vallée encaissée
de l'Alzou, Rocamadour est située dans le département
du lot au coeur du Haut-Quercy.
- Rocamadour et ses nombreuses grottes sont déjà occupés
au Paléolithique comme le montrent les dessins de la
grotte des Merveilles.
- En 1105, des documents indiquent l'existence d'une petite
chapelle dans un abri de la falaise. En 1148, un premier
miracle a lieu. Les pèlerins affluent. Géraud
d'Escorailles, abbé de 1152 à 1188, fait construire des
édifices religieux en utilisant les dons des visiteurs.
Les travaux sont achevés à la fin du XIIème siècle.
La statue de la Vierge noire date elle aussi du XIIème
siècle. La cité mariale accueille de nombreux
pèlerins: Henri II d'Angleterre, époux d'Aliénor
d'Aquitaine (1159), Simon de Montfort, Blanche de
Castille et Louis XI de France, Saint Dominique et Saint
Bernard, Arnaud Amalric, légat pontifical pendant la
croisade des Albigeois (1211).
- En 1166, un corps intact est découvert. Il est
présenté comme celui de Saint Amadour. A partir de
1172, 126 miracles sont répertoriés.
- La fin du XIII siècle correspond à l'apogée du
rayonnement de Rocamadour. Les constructions sont
achevées avec notamment un château protégé par trois
tours, un large fossé et de nombreux guetteurs. Des
maisons fortes coté vallée constituent des remparts. La
cité médiévale avec ses ruelles tortueuses est
protégée par une série de portes fortifiées. Quatre
hopitaux sont construits. Un escalier monumental conduit
à l'esplanade des sanctuaires. Les trois étages de
Rocamadour datent de cette période. Ils sont le reflets
des trois ordres de la société: les chevaliers au
dessus, les clercs religieux au milieu et les
travailleurs laïcs près de la rivière.
- En 1317, les moines quittent Rocamadour et le site est
administré par un chapitre de chanoines. Rocamadour
commence son déclin. Une reconstruction est initiée à
partir de 1427 mais les ressources font défaut. Un
énorme rocher se détache de la falaise et écrase la
chapelle Notre Dame qui est reconstruite en 1479. En
1562, pendant les guerres de religion, des mercenaires
protestants conduits par Bessonie et Marchastel pillent
les édifices religieux et les reliques y compris le
corps de Saint Amadour. Un deuxième pillage a lieu sous
la Révolution.
- Au début de XIXème siècle, les sanctuaires sont
délabrés et envahis par la végétation, la plupart des
commerçants ont quitté la ville et seuls trois
sanctuaires sont encore en service. Il y a alors urgence
à entreprendre des travaux de restauration mais aucun
financement n'est accordé ni par l'état ni par la
municipalité de Rocamadour. Rocamadour figure pourtant
dans la liste des monuments historiques du Lot.
- Début 1855, Jean-Jacques Bardou, évêque de Cahors,
organise une grande loterie pour rassembler des fonds
mais celle-ci ne réunit que le quart de la somme
nécessaire aux travaux. Les travaux débutent néanmoins
en 1858 sous la conduite de l'abbé Chevalt, prêtre
architecte et archéologue. Ils concernent la cité
religieuse et le château. Malgré les difficultés
(accès difficile, terrain en forte pente, instabilité
des terrains, pénurie de main d'oeuvre, épuisement des
revenus de la loterie), les gros travaux de restauration
dans le goût de l'époque (fascination romantique pour
le Moyen-Age) sont bouclés en 1872.
- Rocamadour est un site très ancien de pèlerinage à la
Vierge Marie. A plusieurs reprises, une cloche
miraculeuse aurait signalé par son tintement le
sauvetage en mer de marins. Au terme du pèlerinage, les
pèlerins gravissaient à genoux les 216 marches qui
conduisaient à la cité religieuse. Ils y laissaient
divers objets en ex-votos et obtenaient des indulgences
s'ils recevaient les sacrements de la pénitence et de la
communion à Rocamadour.
- Aujourd'hui, Rocamadour avec ses 644 habitants (2014) est
un site touristique majeur, l'un des plus visités de
France avec 1.5 millions de visiteurs par an.
- A voir: Basilique Saint-Sauveur etcrypte Saint-Amadour
(classées au Patrimoine Mondial de l'Humanité),
chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste,
Notre-Dame où se trouve la Vierge Noire, Saint-Louis et
Saint-Michel, palais des évêques de Tulle, chemin de
croix qui conduit au château et à la croix de
Jérusalem, où a été aménagé un belvédère.
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- Vestiges chapelle
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Maquette de la cité
médiévale, du sanctuaire et du château.
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Sanctuaire
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Porte
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Cité médiévale
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- Palais abbatial
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Enceinte sacrée
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- Basilique Saint Sauveur
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Chapelle Sainte Anne
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Chapelle Saint Blaise
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Chapelle Saint Jean Baptiste
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- Chapelle Notre Dame
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Vierge noire
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- Cloche miraculeuse / Ex-voto
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- Chapelle Saint Michel
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Chapelle Saint Louis
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Ex-votos
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Chemin de croix
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Croix de Jérusalem
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- Panorama depuis le Belvédère
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Château
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- Mes commentaires:
- Accès facile et très bien indiqué. Nombreux parkings
(le parking des Garennes semble gratuit ! Les 4 autres
?). Un plan du site est disponible à l'un des deux
offices du tourisme (proximité de l'Hospitalet ou cité
médiévale). Itinéraire en boucle qui permet de
découvrir successivement la cité médiévale, le
sanctuaire, l'enceinte sacrée, le chemin de croix et le
château. La promenade sur les remparts du château ne
coût de 2 euros. Elle permet une vue panoramique
exceptionnelle. Retour avec plusieurs belvédères
offrant un magnifique panorama sur la vallée. Site
remarquable et incontournable du Lot. A faire absolumment
en y consacrant une grosse demi-journée.
- NB: JRR TOLKIEN n'avait sans doute pas
besoin de venir à Rocamadour pour écrire son célèbre
ouvrage "Le Seigneur des Anneaux" mais
on jurerait qu'il s'en est inspiré lorsqu'il décrit la
ville de Minas Tirith. Cependant, pas de Gandalf le Blanc
chevauchant au grand galop les rues de la cité
médiévale lors de mon passage en août 2017 !
