Largentière, Les Vans et Joyeuses (07)
 
Ces trois localités de caractère sont situées dans le sud de l'Ardèche.

Largentière doit son nom à des mines de plomb argentifère qui furent au centre de conflits incessants entre les comtes de Toulouse et les évêques de Viviers qui les exploitèrent du X au XVème siècle. Les évèques de Viviers, barons de Largentière, font du lieu une cité médiévale avec un château (XII - XVème siècle), une église gothique Notre-Dame-des-Pommiers (XIIIème siècle) et le cloitre des Récollets saccagé en 1562 par les protestants de la famille de Montbrison. Au XIX siècle, les châtaigneraies occupent 40% du territoire de la commune. Au XXème siècle, Largentière est une petite ville industrielle avec l'exploitation de plomb argentifère (plomb, zinc, argent) par la société Penarroya jusqu'en 1982. Aujourd'hui, elle est un centre administratif grâce à sa fonction de sous-préfecture de l'Ardèche, un centre éducatif avec un lycée hôtelier et un centre touristique pendant la période estivale. Elle compte un peu moins de 1 600 habitants.

 

 

 

 

Eglise des Pommiers

 

Tribunal

 

Porte des Récollets

 

Château

 

Les Vans est le lieu choisi par les chanoines de Saint Ruf, dont l'ordre est établi depuis 1039 à Avignon, pour y fonder une première église romane. Le village est rattaché à l'abbaye de Saint Gilles du Gard par une bulle du pape Innocent III en 1208. Entre le XIV et le XVIIIème siècle, la cité était entourée de remparts et d'un fossé. On comptait quatorze tours et quatre portes. Une cinquième fut percée au XVIIIème siècle. Les Vans passe aux mains de plusieurs coseigneurs, comtes pour devenir propriété du duc d'Uzès à partir de 1762. La ville passe à la Réforme au XVIème siècle mais retourne au catholicisme en 1629. En 1790, la région est rattachée au département de l'Ardèche. La place de la Grave fut le théâtre de plusieurs exécutions pendant la Révolution notamment celles de François Louis de Saillans, militaire à la tête d'une insurrection monarchiste, et de ses compagnons en juillet 1792. En 1799, les remparts sont démantelés n'ayant plus de raison d'être. Au XVIIIème siècle, Les Vans se développe grâce au mûrier. Elle abrite quatre filatures qui emploient surtout des femmes. Les hommes, quant à eux, pratiquent l'émigration saisonnière pendant la période creuse des travaux agricoles. Aujourd'hui, Les Vans qui regroupe depuis 1973 trois autres communes plus petites compte un peu plus de 2 600 habitants.
Né aux Vans en 1830, Louis Léopold Ollier est considéré comme le véritable créateur de la chirurgie orthopédique moderne. Pendant la guerre de 1870, il évite l'amputation à de nombreux blessés en mettant en place une chirurgie réparatrice. A sa mort, une souscription mondiale permet délever deux statues. Celle de Lyon est fondue pour les besoins de la Wehrmacht, celle des Vans est préservée de la convoitise des allemands.
 

 

 

Lavoir

 

Eglise Saint Pierre aux Liens

 

 

Fontaine datant d'environ 1835

 

Maison Rouvière

 

Chapelle des Carmélites

 

Statue de Léopold Ollier (1830 - 1900)

 

Joueuse est située dans une région aux multiples dolmens et menhirs (on en compte 160 sur son canton). Selon la légende, elle fut fondée en 802. Charlemagne, revenant d'Espagne, aurait établi son campement tout près de la rivière Beaume. Au cours d'une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse. Il promit une forte récompense à qui la retrouverait. Un de ses soldats la lui rapporta et Charlemagne aurait déclaré "Ici sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse. Aujourd'hui, l'épée est conservée au Louvre. Elle constituait l'un des accessoires du sacre des rois de France et de Napoléon Ier. La faveur des rois et de riches mariages assurent la prospérité de la ville. En 1261, Dragonnet de Châteauneuf devient seigneur de Joyeuse. Capitale de l'ancien duché de Joyeuse, la ville se pare d'édifices : château des Ducs de Joyeuse du XVIème siècle, tour de la Recluse, portes Saint Anne et de Jales et église Saint Pierre qui est l'ancienne chapelle ducale. Pendant la Révolution, la ville connait une période agitée. Plus tard, elle devient une ville tournée vers la soie avec magnaneries, moulinages et nombreuses échoppes. Joyeuse compte aujourd'hui environ 1 750 habitants.

 

 

 

 

 

 

 

Mes commentaires :
Le patrimoine de ces trois lieux se découvre facilement et rapidement au moyen de plans disponibles aux Offices du Tourisme respectifs des trois petites villes. Le plan de Largentière est particulièrement mal fait.